Vrrrrrrrrrr....pas de bonne journée, pas de ça va aller mademoiselle. Elle est seule, minuscule, perdue, seule. La blondiette enroula un doigts fin autour d'une mèche blonde et baissa ses yeux maquillées au rose, elle n'aimait pas les déménagements, les changements. Elle n'aimait pas ne pas avoir de repères. Elle avait mit du temps à s'adapter dans son ancienne école et la voilà ailleur.....elle n'aurait pas du se faire virer....Cassie releva ses yeux sur le taxi, les gens sont si froids, un chauffeur n'encourage pas une cliente effrayée.
Soupirant et prenant son courage à deux mains, Cassie commença à avancer en direction de l'école. Ses pieds crissaient sous les graviers, elle n'aimait pas ce bruit, on pourrait savoir qu'elle arrive. C'est assez stupide comme sensation n'est ce pas? Craindre de savoir qu'elle vient...qu'elle va entrer dans le batiment, qu'elle va les cotoyer, eux, les élèves. Eux qui vont lui parler, lui demander comment elle va, elle qui va mentir en disant bien, eux qui vont finir par l'oublier car elle, elle ne retourne pas la question. Craindre tout ça. Craindre les professeurs qui vont parler, ordonner qu'on ne regardent qu'eux, qu'on les admires, qui vont lui demander d'arretter de parler seule. Elle qui va mentir en disant qu'elle arrettera, elle qui recommencera à décrocher du cursus scolaire. Craindre aussi la directrice qui finira incontestablement par l'envoyer chez le psychologue comme toutes bonnes personnes qu'elle a croisé. Craindre l'école comme Cassie la craignait c'est de l'angoisse à chaque pas, à chaque rencontre. C'est de la nonchalence en apparence, des fuites continuelles. C'est être totalement soumise aux autres élèves, être une cible idéal pour les gros bras, c'est souffrir mais en silence car la vraie souffrance est ailleur, elle est en elle, c'est elle.
Cassie arrive finalement dans le hall, avec le moins de bruit possible elle ferma la grande porte. Ses yeux s'agrandir d'effroit rn voyant ce qui l'attendait: il y'avait du monde! Elle était arrivé pendant la pause! Et avec le froid les élèves étaient restés dedans.....Bon sang, elle en avait marre....mais cette fois elle ne craquera pas, elle ne vas pas se lier à quelqu'un! Elle ne souffrira que de la petite souffrance, elle va cacher, détruire, la vraie souffrance. Elle allait se créer ses amis, oui, et rester dans son monde. Elle finira ses études en silence, dans son monde, et travaillerait comme miniaturiste. Oui, c'est ça son futur. Un futur utopique.
*je vais par où? Il n'ya pas de panneau.....ça aurait été trop beau aussi....arf.....*
Ses yeux se calmèrent et prirent une expression neutre. Cassie remit en place son sac de voyage sur son épaule et respira un bon coup avec une nonchalence parfaitement orchestrer. La gamine savait qu'elle ne pourrait pas se couper du monde complètement, aussi, elle se dirigea vers une personne seule pour demander son chemin.
"excuse moi, mais sais tu où ce situe le dortoir des Airs?"
Elle ne sourit pas, elle était neutre, direct, là pour savoir et non pour engager une quelqu'on que conversation sur quelqu'on que sujet idiot. Parler était le meilleure moyen de se faire de nouveau renvoyé, de se créer des problèmes et de raviver en elle des souffrances trop fortes, trop obsedantes. Trop destructrices aussi.